Étant fille d’agriculteurs, le contact avec la terre m’a permis de développer une sensibilité particulière aux effets réciproques entre l’humain et son environnement. Depuis quelques années, en vue des changements que ce monde est obligé de subir, de nombreux chercheurs, historiens, sociologues, géographes sont amenés à repenser le contexte dans lequel nous sommes invités à évoluer. En bouleversant totalement certains fondements des sciences humaines et sociales, ils amènent à repenser l’interrelation entre des acteurs humains et non humains. De cette manière, il semble évident qu’il faut aussi reconsidérer la notion de collectivité, de réseau et lui permettre de s’étendre au travers de toute distinction entre Histoire Naturelle et Histoire Humaine.
Interrogeant à la fois les récits et croyances de notre société contemporaine, et les principes fondamentaux de son environnement, mon travail semble répondre à une envie évidente de faire tomber les murs entre ces deux entités. Nous sommes tous deux acteurs d’une histoire commune.